Après Megaupload, c’est au tour de Filesonic de fermer

Nous avons appris il y a quelques jours la fermeture du plus grand site de partage de fichiers, Megaupload (lire l’article). Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, j’ai le regret de vous annoncer que FileSonic, un autre hébergeur de fichiers, vient de fermer ses portes lui aussi.

Cela ferait maintenant moins d’une heure que le site arborerait le message suivant:

All sharing functionality on FileSonic is now disabled. Our service can only be used to upload and retrieve files that you uploaded personally.

Ou en français:

Toutes les fonctionnalités de partage sont maintenant désactivées sur FileSonic. Notre service ne peut qu’être utilisé pour mettre en ligne et récupérer les fichiers que vous avez mis en ligne personnellement.

Assiste-t-on à une dégringolade de tous les services d’hébergement de fichiers ? Dans un mois, combien en restera-t-il ?

Baisse mondiale du traffic internet après la fermeture de Megaupload

Tout le monde le sait: Megaupload stockait des centaines de milliers de fichiers illégaux, souvent de grande taille (films en qualité HD 1080p par exemple, packs de films, …). Le téléchargement de ces fichiers générait un traffic non négligeable, mais qui n’avait jusqu’à présent jamais été calculé.

(suite…)

Le FBI force Megaupload à fermer ses portes

Une très triste nouvelle en ce soir de 19 janvier 2012. Le FBI aurait fait fermer (temporairement ?) Megaupload pour non-respect des lois anti-piratage en vigueur aux Etats-Unis en arrêtant Kim Dotcom, le fondateur du site.

Megaupload (ou MU pour les intimes et Jdownloader), qui était alors le 13ème site le plus visité au monde, aurait fait perdre plus de 500 millions de $ aux ayants droits: la réputation de l’hébergeur était en effet de contenir des centaines de milliers de fichiers multimédia illicites: films & discographies principalement. Même si Megaupload est une entreprise basée à Hong Kong, le site en lui-même était hébergé par des serveurs situés en Virginie: devant donc obéir aux lois américaines.

Dans l’annonce du FBI (disponible ici, même si le site semble surchargé par la hausse des attages DDOS visites), Megaupload est désigné comme étant une entreprise criminelle internationale. Les 7 personnes arrêtées (dont Kim Dotcom) encourent 20 ans de prison maximum:

  • Kim Dotcom, PDG de Megaupload, résidant à Hong Kong
  • Finn Batato, directeur du marketing
  • Julius Bencko, designer
  • Sven Echternach, directeur technique
  • Andrus Nomm, développeur en chef des produits de la galaxie Mega.
  • Bram van der Kolk, qui gère toute l’infrastructure réseau

Le père du site venant d’être arrêté, il y a peu de chances que Megaupload revive un jour… Oubliez donc vos comptes Premium !

Alors que la loi SOPA créait des émeutes sur la toile il y a à peine quelques semaines, voici que l’un des plus gros sites de téléchargement de fichiers se voit être forcé de fermer ses portes.

Si vous voulez vous remémorer les bons souvenirs, vous pouvez afficher une version en cache de Megaupload en cliquant ici.

(source)

SOPA & protestation: vers une fermeture temporaire de Wikipedia ?

Nous n’en avons pas beaucoup entendu parler en France, mais elle fait plus de bruit aux Etats-Unis que l’HADOPI n’en a fait en France. Petite description intéressante de la loi SOPA (Stop Online Piracy Act) sur Wikipedia (lire l’article):

Le Stop Online Piracy Act (SOPA), […] est un projet de loi américain introduit à la Chambre des représentants le 26 octobre 2011 par le représentant Lamar Smith. Il élargit les compétences de la législation américaine et des ayants-droit pour lutter contre la contre-façon en ligne de la propriété intellectuelle. Actuellement examiné par la commission judiciaire de la Chambre des représentants, il s’inscrit dans la lignée d’une disposition antérieure, le Protect IP Act de 2008.

SOPA prévoit toute une série de mesure à l’encontre des sites contrevenants. Les pénalités prévues incluent notamment la suspension des revenus publicitaires et des transactions en provenance de services comme Paypal, l’interruption du référencement sur les moteurs de recherche, et le blocage de l’accès au site depuis les principaux opérateurs internet. SOPA criminalise également le streaming de contenu protégés.

De nombreuses institutions et entreprises ont contesté publiquement cette loi, telles que Google, Facebook, Yahoo, eBay, AOL, Twitter, LinkedIn, Mozilla Foundation et Zynga entre autres. Jimmy Wales, le fondateur de Wikipedia, envisage de fermer le site (la version anglais principalement, mais aussi peut-être le site dans d’autres pays) temporairement afin de sensibiliser les utilisateurs au danger que présente celle loi.

Ses dires, publiés sur Wikipedia en anglais, sont les suivants (extraits):

Il y a quelques mois, la communauté Wikipedia italienne a décidé de bloquer toutes les pages de la version italienne de Wikipedia, pour protester contre une loi qui aurait pu mettre en péril leur indépendance éditoriale. Le parlement est revenu sur sa décision immédiatement. Les utilisateurs de Wikipedia peuvent ne pas être au courant, mais une loi encore pire camouflée sous le nom de « Stop Online Piracy Act » [SOPA] est en bonne voie pour être votée. […] Mon point de vu personnel est que la mobilisation de la communauté a été très efficace en Italie, et pourrait aussi l’être ici, et encore plus. On peut imaginer plusieurs solutions pour organiser une bataille. (une solution, vu que la loi va sérieusement impacter le fonctionnement de Wikipedia, pour chacun, serait un blocage mondiale, avec au moins la version anglaise de Wikipedia, pour mettre un maximum de pression sur le gouvernement américain.). Mais c’est également une décision difficile à prendre, car il n’y aura eu aucun précédent de ce type pour Wikipedia, en anglais.

(source, source image)